Vous aurez sans doute remarqué qu’avec les symboles précédents, il était impossible aux chinois d’effectuer le moindre calcul. Pourtant, avant même l’invention du boulier, les chinois étaient capables de calculer : ils utilisaient des
baguettes à calculer. Au départ, elles étaient de forme cylindrique et en bambou, mais progressivement, les chinois ont commencé à utiliser des baguettes en forme de parallélépipède rectangle (de longueur initiale 14 cm, puis plus courte) et les ont confectionnées en bois, en métal et en jade. Les nombres étaient ainsi représentés par des baguettes disposées sur un échiquier appelé «
suanpan ». De la même manière que dans notre propre numération, chaque chiffre représente un coefficient d’une puissance de 10 : le chiffre le plus à droite indique le chiffre des unités, celui à sa gauche, le chiffre des dizaines etc…
Cependant, certains problèmes se posent : les chinois utilisaient le vide pour marquer l’absence de zéro et n’avaient donc pas de symboles particuliers. Comment dans ce cas distinguer les nombre 63 et 630 ? et si on met les baguettes toutes dans le même sens, comment être sûr du nombre qui est écrit ?
Par exemple : si |
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représente le chiffre 1, et |
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représente le chiffre 2, il n’est pas évident de savoir si le nombre |
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représente le |
nombre 21, 12, 210, 30 …
Pour palier à se problème, les chinois ont eu l’idée de disposer les baguettes dans les deux sens selon la puissance de 10 : les baguettes
verticales représentaient les puissances paires de 10 (les unités, les centaines, les dizaines de milliers…), et les baguettes horizontales
représentaient puissances impaires de 10 (les dizaines, les milliers …). Pour marquer le zéro, ils laissaient un espace vide, et pour éviter la
répétition du symbole |
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, les chiffres supérieurs à 5 avaient leur propre symbole. |